L’artiste photographe Fernand d’ONOFRIO

Il débute sa carrière par une véritable passion pour la peinture, suite à un premier prix de dessin gagné en 1971, au sein de son école. En 1979, il fait sa première exposition, puis essaie d’intégrer l’école des Beaux Arts de Mulhouse, mais son dossier est refusé. De ce sentiment d’injustice, naîtra une  véritable frénésie de travail. Fernand d’ONOFRIO devient officiellement peintre autodidacte. Aujourd’hui il maîtrise parfaitement les techniques de peinture. Plusieurs expositions sont inscrites à son actif à Mulhouse, Lyon, Bâle, Maroc, New-York ou Chicago….

L’artiste s’engage à se remettre en question continuellement, au fil de son temps avec d’autres techniques, d’autres styles. L’année 2012 annonce un virage important. 

Fernand d’ONOFRIO séjourne à New-York et passe plusieurs jours dans les studios de Production en compagnie de son cousin l’acteur Vincent d’ONOFRIO. Les studios le fascinent, et, tout particulièrement le travail du caméraman et du monteur. De cette expérience, naîtra une approche toute particulière qui consiste à photographier les sujets comme un cameraman filme une scène. « Il faut nager avec son temps » dit-il. 

Il n’est pas moins photographe, qu’artiste peintre. 

Toutes ses images prises par lui-même sont réunies, superposées et subissent divers traitements et divers techniques pour être, en finalité, représentées sur un même support photographiqueLa photographie numérique sert à dénoncer un certain nombre de choses. Le numérique, ce petit monstre, manipule l’individu, nous sommes méga surveillés, la planète entière. Mais, elle sert également à dénoncer un certain nombre de chose. L’artiste ajoute des formes, des couleurs, sur ses photos de base. Il retravaille l’ombre et la lumière, repeint puis reprend une photo. Un travail très long où émerge  une atmosphère et dénonce les messages de notre époque.  
Une constance est née de ses voyages en quête de portraits d’enfants, qu’il nomme « Les Héritiers ». De par les Pays, les routes, les chemins de traverse, les enfants  rayonnent d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté.

La série « les Héritiers »  ouverte aux enfants du monde sont en grand format,  Elle confère à tous ces regards, une présence indéniable et se veut un témoignage de chacun d’entre eux. Elle transporte les enfants dans des environnements où ils peuvent trouver un sens
Cette composition est la mise au point d’un sujet que les enfants connaissent pour le vivre chaque jour et le plaisir d’exister, jalonné d’instant de bonheur. Ils peuvent être n’importe qui. Ils incarnent l’appréhension d’une société idéale qui leur échappe toujours un peu plus.

Les enfants ne viennent pas d’un univers étrange dans lequel ils sont formés. Ils incarnent cet univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressentie. Ce patrimoine originel, éclaire nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Laissons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. 

Ils ne sont pas des marionnettes attachées comme pourrait le laisser croire quelques interprétations de certaines réalisations. Ils sont en suspension comme le serait un acrobate suspendu à ses câbles de sécurité. Ils cherchent leur équilibre dans un monde complexe que l’homme rend compliqué. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

Parés de blanc, dans ce vêtement sans artifice, symbole de pureté, ils s’habillent de leur propre innocence. Cette tunique  symbolise d’une certaine manière, la dimension maternelle et protectrice, comme une deuxième peau en mutation. Elle revendique une identité commune entre les enfants de tout horizon, de toute nationalité. Le pied à l’étrier vers l’avenir, ils portent une attention vers des directions reçues. Autour d’eux, objets et matériaux  se posent et s’imposent porteurs de messages à décrypter. Ensemble, ils apportent une présence indéniable. Ils présentent un regard à chaque fois renouvelée, un regard à jamais immortalisé.

Les enfants sont une source à laquelle il faut tracer la direction qui mènera, après des années de route, à trouver le langage et le chemin. Ils dériveront si les adultes échouent. Notre histoire et notre culture conditionnent nos interprétations. Souvent les enfants malgré eux, remettent en question des certitudes bien ancrées. Ils les font partir en éclat et nous rappellent combien nous sommes perfectibles.

L’intense regard de ces enfants fixe sans détour ceux qui les observent. Un face à face, une rencontre un échange, sans triche, sans mensonge, ils questionnent. Ils peuvent mettre mal à l’aise ceux qui tenteraient de les fuir, sans donner de réponse.
Ils sont à la fois critiques et complaisants. Leur comportement devient un miroir de nos actes. Le soutien des adultes, ce trait d’union intergénérationnel, deviendra peut-être ce pont de pierres à franchir en toute confiance, ou bien, un pont de lianes balayé par des vents furieux. Ces regards, ces fenêtres sur l’âme nous donneront peut-être une réponse.

Toutes les photographies sont dotées d’un QR code, discrètement installé dans l’univers de chaque réalisation. Chaque photographie est tirée seulement en trois exemplaires. .Mais chaque tirage a son propre QR code, disposé à des endroits différents, d’où l’unicité de l’œuvre. Le QR code alors scanné invite à se diriger vers une page d’atterrissage sur internet et donne ainsi une autre dimension à l’œuvre. Nous pouvons découvrir une biographie de chaque œuvre photographique. Ainsi, nous prenons connaissance de l’historique, de l’atmosphère, du dessin préparatoire, d’un gros plan de chaque partie composant l’œuvre, d’un film d’une à quinze secondes, l’écoute d’un texte, et, également, d’un titre de propriété encodé.

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